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29 septembre 2009

bureau national d'embauche: l'autre nom de défi emplois jeunes

Les travers de la structure « Défi emploi jeunes » spécialisée dans l’escorte des véhicules d’occasion sous le précédent régime de Mathieu Kérékou, renaissent de leurs cendres sous Yayi. La même gestion décriée à l’entame de l’ère du changement semble recevoir aujourd’hui sa caution.

Avant l’élection du docteur Boni Yayi, l’ex chef d’Etat a cru bon, confier à certains de ses fils, le monopole de l’escorte des véhicules d’occasion en direction des pays voisins. Ceux-ci regroupés au sein de la société dénommée « Défi emplois jeunes », dans le cadre de leurs activités, ont fait dos à toute orthodoxie financière. C’est ce qui leur a valu l’inimitié d’une bonne frange de la population, qui à toute occasion, n’a pas hésité un seul instant, à décrier cet état de choses. Après le 06 avril 2006, le nouveau gouvernement, sous le couvert de la bonne gouvernance, et arguant de ce que les responsables de l’entreprise étaient débiteurs vis-à-vis des caisses de l’Etat, a retiré l’agrément de cette activité à ladite structure. Les services de la douane étaient alors mis à contribution pour prendre le relais de cette activité fort rentable.

Aujourd’hui, sans doute pour s’en mettre plein les poches, certains partisans du chef de l’Etat, voulant jouer au plus fin, ont mis sur pied une structure qui porte le vocable « bureau national d’embauche ». Déterminés à sucer le peuple, sous le couvert d’activités portuaires, ils n’ont pas hésité malgré les grognes à parvenir à leurs fins. Par cet acte, les thuriféraires du régime de l’émergence confirment une fois de plus que la litanie (assainissement des finances publiques, restauration de l’autorité de l’Etat,...) chantée à cor et à cri, n’était que du leurre. Le masque vient donc d’être jeté et les intéressés se présentent désormais sous leurs vrais visages.

Moïse DOSSOUMOU

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29 septembre 2009

rentrée au Bénin: chaque année, le même scénario

Préparatifs de la rentrée

Chaque année, le même scénario

Demain jeudi 1er octobre, déboucheront de tous les coins de rue, écoliers et élèves, vêtus de leurs uniformes scolaires, pour reprendre le chemin des classes. Comme à l’accoutumée, c’est toujours à la veille d’un tel événement, que syndicats et gouvernement se réunissent autour d’une table, pour colmater les brèches. Le résultat, une année scolaire truffée de grèves avec à la clé des apprenants formés au rabais et des résultats catastrophiques aux examens.

« Pendant deux lunes toutes entières, la petite école a dormi. A l’étude, on n’y pensait guère. Ce temps est fini. De nouveau l’école s’éveille… ». Cet extrait d’un poème connu de tous est de nouveau d’actualité. La joyeuse résonnance de ces mots contraste avec la crispation et le durcissement des positions qui ont cours actuellement sous nos cieux. C’est devenu un rituel sacré auquel les principaux acteurs de l’éducation se sentent obligés de sacrifier tous les ans. Cette habitude consiste à attendre l’imminence de la réouverture des écoles pour se pencher sur les problèmes qui minent l’éducation. Cette pratique qui a pris racine sous les deux derniers quinquennats de Kérékou a atteint son âge d’or sous le régime actuel.

Les maux qui minent le système éducatif béninois sont connus des acteurs qui l’animent. Curieusement, aucun gouvernement depuis plus d’une dizaine d’années, n’a franchement pas pris à cœur la résolution de cet épineux problème. Dans la plupart de nos écoles, publiques comme privées, des individus vêtus du manteau d’enseignants, à peine plus instruits que les apprenants eux-mêmes, transmettent à leur manière à des âmes innocentes le savoir. Pendant ce temps des enseignants qualifiés, connus sous le vocable de communautaires et contractuels, espèrent l’amélioration de leur statut. Les diverses primes dues aux uns et aux autres, à défaut d’être payées, sont toujours en négociation. Les parents continuent toujours de faire les frais de la gourmandise de nombre de responsables d’écoles. A défaut de l’ombre d’un arbre, les locaux faisant office de salles de classe continuent d’être construits avec des matériaux précaires, catapultés dans le néant, dès la survenance de la moindre intempérie. Pour couronner le tout, les outils de travail ne sont souvent pas disponibles. 

C’est dire donc que la maison éducation du Bénin a besoin d’un toilettage profond pour répondre aux exigences académiques. Curieusement, c’est à la veille de chaque rentrée, après que les syndicats aient tiré la sonnette d’alarme, que les ministres en charge des différents ordres d’enseignement, daignent se pencher sur la situation. Il n’est un secret pour personne que l’éducation est le socle de développement d’une nation. La vision prônée par l’actuel locataire du palais de la marina qui vise l’émergence du pays va à l’encontre de cette triste réalité. Là que le bât blesse, c’est le silence coupable des parents d’élèves qui semblent porter leur caution morale à une telle irresponsabilité, mieux au sacrifice de leurs enfants. Pour l’heure, tel le mythe de Sisyphe, le même scénario est mis en scène. Or chacun sait que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les gouvernants peut-être pas…

Moïse DOSSOUMOU

29 septembre 2009

houngbédji toujours invisible sur l'ORTB

Après l’expiration du délai accordé par la HAAC

Houngbédji toujours invisible sur les écrans de l’ORTB

Suite à l’audition publique des responsables de l’office de radiodiffusion et de télévision du Bénin (ORTB) le mardi 8 septembre dernier, les conseillers de la haute autorité de l’audio visuel et de la communication (HAAC), par une décision, ont astreint les responsables de l’office à accorder au président du parti du renouveau démocratique (PRD), une émission débat d’une heure de temps dans un délai de quinze jours. A l’échéance de ce terme, point de tranche d’antenne consacrée à cet effet.

Beaucoup s’attendaient à ce que le leader des tchoco-tchoco s’engouffre à cœur joie dans la brèche à lui ouverte par la HAAC. Rien n’y fit. Depuis des lustres, maître Adrien Houngbédji appelait de tous ses vœux un égal accès à la chaîne publique par toutes les composantes de la scène politique. Il n’avait de cesse de déplorer que seuls les partisans du chef de l’Etat avaient le droit de défiler sur les écrans de la télévision nationale à volonté. Selon lui, pour peu que le discours d’un citoyen diffère de l’idéologie du gouvernement, toutes les portes d’accès à la chaîne publique lui étaient  hermétiquement closes. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est le refus affiché par les responsables de l’ORTB de diffuser l’émission réalisée par certains confrères avec le numéro un du PRD à l’entame du mois d’août, en réaction aux propos tenus par le président de la République à l’occasion du quarantième anniversaire de l’indépendance du pays. Face à cette situation, le staff du parti arc-en-ciel n’a pas attendu plus longtemps pour se plaindre auprès de l’instance de régulation des médias. La suite a été une injonction faite aux autorités des médias publics, en particulier celle de la télévision nationale de recevoir le « hagbè national » sur leur plateau. Malgré cette décision largement en faveur de l’avocat d’affaires, les observateurs de la scène politique attendent en vain de le voir apparaître sur les écrans de l’ORTB.

D’après nos investigations, selon des proches du parti, Adrien Houngbédji, du fait de son absence du territoire national, serait la cause de cet état de choses. Eu égard à leurs explications, la décision de la HAAC serait intervenue à un moment où, le calendrier du leader des tchoco-tchoco déjà conçu ne permettait aucun réaménagement. Le président du parti était donc sur le point de faire ses valises pour l’extérieur lorsque par les médias, il a pris connaissance de la décision. Se trouvant dans l’impossibilité de revoir son programme, il a préféré continuer sur sa lancée, quitte à se prononcer sur la chaîne publique à son retour. La balle lancée par l’institution de régulation des médias n’a donc pas été saisie à temps par le premier intéressé qui a plutôt fait l’option de détourner son regard de ce fait pour mieux rebondir sans doute. En termes clairs, les responsables de l’ORTB n’attendent que « leur invité » pour se conformer aux exigences de la HAAC.

Moïse DOSSOUMOU

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